Méré compte 1782 habitants et a su conserver son aspect rural de village d’Ile de France, situé à 45 km à l’ouest de Paris. Depuis 2012, Méré fait partie du Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse.
- Situation et géographie
- Histoire du village
- Relief, sol, climat
- Hydrographie
- Espace urbanisé et paysage
- Personnages célèbres
- Activités, vie sociale, équipements
- Démographie
- Tissu urbain
- Pression foncière
- Choix municipaux en matière d’urbanisme, devenir du village
La commune de Méré se situe dans la région Ile de France, dans le département des Yvelines, dans l’arrondissement de Rambouillet et dans le canton de Montfort-l’Amaury. (Code INSEE 78389, Code postal 78490).
Les communes limitrophes sont (dans le sens des aiguilles d’une montre) :
- Vicq, au Nord
- Neauphle-le-vieux, plus à l’Est
- Mareil-le-Guyon
- Bazoches-sur-Guyonne
- Montfort-l’Amaury, au Sud (les agglomérations des deux communes se touchent)
- Grosrouvre, plus à l’Ouest
- Galluis
- Boissy-sans-Avoir
Malgré une pression certaine de l’urbanisation, les communes demeurent rurales ; leurs villages ont une structure typique de l’Ile de France : urbanisation étirée le long d’une ou plusieurs voies. Seul Montfort-l’Amaury se distingue par son urbanisation plus dense.Méré a subi l’influence de Montfort-l’Amaury, et sa structure se situe à mi-chemin entre celle d’un bourg rural et celle d’une petite ville. La commune de Méré possède une situation privilégiée, à proximité des grandes villes, puisqu’elle se trouve à environ :
- 45 km à l’Ouest de Paris
- 25 km à l’Ouest de Versailles
- 15 km à l’Ouest de la ville nouvelle de Saint Quentin-en-Yvelines
- 21 km au Nord de Rambouillet
Toutefois, Méré a su conserver jusqu’ici son aspect rural de village d’Ile de France : les espaces agricoles et boisés sont étendus, l’urbanisation est limitée tant en surface qu’en hauteur (pas de construction au-delà de deux niveaux).
Coordonnées géographiques : 48° 47′ 13″ Nord, 1° 49′ 06″ Est Altitudes : mini. 65 m — maxi. 184 m
Autrefois dénommé Merey, ce village est le plus ancien du canton, il est antérieur à Montfort-l’Amaury. Sa création remonterait à l’époque mérovingienne vers le VIIIe siècle. Sous Pépin le Bref, c’était la ville principale du Conté de Madri. En 774, sous Charlemagne, elle reçut le titre de Ville Royale. La paroisse était alors rattachée au Doyenné de Mantes. A la fin du Xème siècle, des moines bretons fuyant les normands fondent l’Abbaye de Saint Magloire, dont Méré devient l’une des paroisses en 980.
Sur le plan civil, Méré est alors le chef-lieu d’une prévôté rattachée à la Châtellenie Royale de Saint-Léger, qui comprend en plus les actuelles communes de Galluis, Grosrouvre, Mareil-le-Guyon et Bazoches-sur-Guyonne.
En 1204, cette châtellenie passe sous l’autorité des Comtes de Montfort, mais Méré garde son statut de chef-lieu de prévôté et ses privilèges de Ville Royale. La naissance de Versailles a provoqué le déclin de Méré, ainsi que celui de Montfort-l’Amaury.
En 1861, l’arrivée du chemin de fer et la création de la gare entrainent un regain d’activités de la commune : une zone industrielle se développe tout autour. Pendant la guerre de 1870, les prussiens occupent la commune, par contre, elle ne souffre pas des deux guerres mondiales. Le principal monument historique de Méré est son église « Saint-Denis-de-Méré » : église en pierre du XIIe siècle, avec un clocher-tour carré de deux étages percé de hautes baies géminées et surmonté d’une flèche octogonale couverte d’ardoise.
Le territoire de la commune est dominé au sud-ouest par le plateau boisé d’Egremont (180m NGF). Méré s’est construit sur un léger éperon (cote 115 à 145m NGF) et domine la vallée du Lieutel au nord-ouest et celle de la Guyonne à l’Est. L’ensemble du relief communal est assez doux, avec une cote minimale en limite de la commune de Vicq de 70m NGF. Le relief est constitué de sables et grès de Fontainebleau. Ils reposent sur des couches peu profondes d’argiles et de calcaires de Sannois. Dans la plaine apparaît une formation marneuse qui se charge progressivement en calcaire silicifié et en blocs de silex meunier.
Une importante présence de l’eau à travers de multiples sources provenant de la nappe suspendue de la base des sables de Fontainebleau explique l’implantation du village sur ce site, ainsi que l’existence de prés humides très riches en matière faunistique à l’Ouest de la commune. Méré fait partie du bassin versant de la Mauldre. Le rû de Ponteux, dont le régime est temporaire, est le seul cours d’eau existant sur la commune. Il s’oriente vers le Nord et se jette dans le Lieutel. Le Lieutel (sur la commune de Vicq) et la Guyonne (sur la commune de Bazoches) drainent les eaux de Méré. Tous deux sont des affluents de la Mauldre ; cette dernière se jette dans la Seine en amont de Mantes.
La commune regroupe, principalement, deux sites urbanisés : le village en limite de Montfort-l’Amaury d’une part et le quartier de la gare situé au croisement avec la Route Nationale 12, où se développe une zone industrielle de 22 ha d’autre part. Le tissu urbain ancien groupé autour de l’église est constitué en partie d’anciennes fermes ou bâtiments agricoles qui ont été partiellement réhabilités en habitations. En effet, le nombre des exploitations agricoles a diminué au cours du temps, des habitations secondaires sont également devenues habitations principales. Des constructions pavillonnaires ont également constitué des extensions urbaines dans les dernières décennies, notamment au nord, à l’est et au sud du village.
Plusieurs cônes de vues sont intéressants, depuis la RN 12 vers le village de Méré et l’église, depuis l’Est du village vers la vallée de la Guyonne, depuis les rues du centre village sur l’église, depuis la RD 76 vers le village de Galluis à l’Ouest… Il n’existe aucun site ou monument protégé sur la commune. Il existe cependant plusieurs sites d’intérêt paysager à l’ouest du village : la mare Gauthier, vallons aux pentes douces limités par des bois ou boqueteaux, présentant des prés humides et s’ouvrant vers la plaine agricole, les prés de Beauregard, vallon voisin ouvert sur le village de Galluis.
- François Quesnay médecin, érudit, économiste du XVIIIe siècle, est né à Méré en 1694
- Désiré Léopold Bellan est né à Méré, le 20 septembre 1857
- L’écrivain Colette a résidé à Méré de 1936 à 1940 dans sa résidence « le Parc »
- Raoul Breton rassemble autour de lui et de son piano à Paris ou à Méré, les plus grands auteurs et interprètes de l’Hexagone.
Ancien village fermier, les plus anciennes fermes ont entre 70 et 110 ans, Méré est devenu un village résidentiel avec de l’agriculture (grandes cultures, céréales) et de petites industries (scierie, silos, mécanique…). En 1993, il existait trois exploitations agricoles sur Méré qui exploitaient 50% des terres de la commune. Le tissu d’activités commerciales et de services est très riche sur la commune.Les équipements communaux se trouvent principalement au centre du bourg.
L’église, le cimetière, la mairie et la maison des associations, le groupe scolaire qui compte 6 classes de primaires et 3 classes maternelles, la cantine scolaire, la médiathèque, les installations sportives et de loisirs au Poiriers d’Encre avec un gymnase, 3 courts de tennis découverts, un terrain de basket/volley-ball, un terrain de jeux de boules, un espace multisports et un espace de jeux pour les jeunes enfants. Les communications routières sont assurées par la route nationale 12, mise à deux fois deux voies en 2003 qui traverse la commune d’est en ouest. La route départementale RD76, qui lui est perpendiculaire, relie Montfort l’Amaury et Méré à la gare puis à Thoiry vers le nord. Les communications ferroviaires sont assurées par la gare SNCF « Montfort l’Amaury- Méré » qui se trouve dans le nord de la commune à 2 km environ du village, le long de la Route Nationale 12.
Il existe également un itinéraire pour randonnées pédestres : le GR1 qui traverse la commune à l’est du village. La vie locale est très vivante et Méré compte diverses associations : sportives (gymnastique, volley, badminton, vélo, course à pied), culturelles (sorties théâtre, initiations musicales, concert, chorales), clubs du 3ème âge…
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2010 | 2015 | 2021 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 798 | 1025 | 1127 | 1339 | 1658 | 1700 | 1680 | 1667 |
Densité moyenne | 77,4 | 99,4 | 109,3 | 129,9 | 160,8 | 164,9 | 162,9 | 161,7 |
Au cours du temps, la population a augmenté de façon constante. Entre 1990 et 1999, l’excédent naturel a contribué à la hausse de la population. En effet, entre les deux derniers recensements, on a enregistré 155 naissances et 104 décès dans la commune, l’excédent naturel s’élève donc à 51 personnes. Par ailleurs, l’excédent des entrées sur les sorties est de 271 personnes.
Tissu urbain
Le tissu urbain ancien groupé autour de l’église est constitué, en partie par d’anciennes fermes ou bâtiments agricoles (dont certains ont été aménagés en habitation), en partie par des propriétés de belles dimensions. Les hauts murs qui limitent les jardins et les constructions à l’alignement de la rue donnent une image très cohérente du village. La croissance importante des demandes de permis de construire depuis les années soixante dix s’est traduite par la construction de secteurs pavillonnaires récents au Nord, à l’Est et au Sud. Le centre a été également concerné par ce développement. L’ancien corps de ferme « Page » a été réhabilité en 5 logements, tandis que les terres attenantes ont été loties dans le respect des règles d’urbanisme du centre ville.
Pression foncière
La pression foncière à Méré s’explique par la proximité de Paris, Versailles, Saint Quentin en Yvelines et Rambouillet. Méré s’étend sur une superficie de 10,32 km2 avec une densité de 162 habitants au km2.
Choix municipaux en matière d’urbanisme, devenir du village
La commune se caractérise par une dominante rurale, que souhaite préserver la Municipalité. La plupart des bois communaux ont été classés en espaces boisés protégés où il est interdit de défricher. La zone NC est fortement réglementée en matière de droit à construire afin d’éviter le mitage de la plaine agricole. L’urbanisation est limitée aux terrains encore libres dans le tissu urbain, à proximité des parcelles déjà construites.