Histoire des Lavoirs

Le lavoir apparait au XVIIIe siècle. Si le lieu de construction est choisi en référence à l’eau, le lavoir doit également être fonctionnel et bon marché.

La lessive était chez nos ancêtres une affaire importante sur une selle à trois pieds, la lavandière posait le cuveau sous la coulotte duquel elle plaçait un baquet. Des sarments étaient mis au fond du four du cuveau pour faciliter l’écoulement et la ménagère disposait par couches successives, torchons, draps, chemises, en y ajoutant parfois des racines d’iris desséchées afin de parfumer le ligne. Sur cet ensemble, était placé un morceau de toile de chanvre et une couche de cendre de bois.L’eau était versée bouillante  avec un pohon à long manche sur la cendre et traversait l’ensemble des couches de linge pour s’égoutter dans le baquet. Cette eau récupérée et réchauffée servait à de nouvelles opérations. Les mains largement ouvertes, la femme frappait les cendres pour activer la pénétration de la potasse.

La lessive, ainsi « coulée » était emmenée au lavoir pour y être rincée, tordue, retordue puis battue au battoir. Pour ce faire, la ménagère s’agenouillait sur une sorte de caisse en bois garnie de chiffons ou d’un coussin de paille. Le travail au lavoir s’accompagnait de bavardages et de propos divers, les femmes pouvaient y commenter les événements.Le lavoir avait donc, parmi d’autres lieux du village, une fonction sociale.

(extraits du Guide du Pays des Marches d’Yvelines « Découvrir le Patrimoine ».

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