Elle épouse à 20 ans l’homme de lettres en vogue, Henri Gauthier Villars, dit Willy, qui l’introduira dans les milieux parisiens les plus mondains, malgré sa timidité. Villars, qui se lance dans la littérature en utilisant la plume d’écrivains comme Debussy ou Fauré, commande la série des Claudine (1900-1903), livre de souvenirs d’enfance qui connaîtra un véritable succès.C’est en 1906 qu’elle se séparera de Willy et qu’elle montera sur les planches au Moulin Rouge, déguisée en homme auprès de Mathilde de Morny, faisant ainsi scandale. Elle restera sur scène jusqu’en 1912, entre Paris et Province, afin de gagner sa vie et continue à écrire. En 1910, « la vagabonde » rate le prix Goncourt de peu.Sa mère meurt en octobre 1912. Elle épouse 2 mois plus tard Henry de Jouvenel, co-directeur du journal « Le Matin » et en juillet 1913 naît une petite fille, Colette, surnommée Bel-Gazou. Elle abandonne ainsi la scène et devient directrice littéraire au « Matin ». Alors que son mari entame une carrière politique qui le mènera jusqu’à la Société des Nations, elle se sépare de lui en 1923.En 1925, elle épouse ainsi Maurice Goudeket qui deviendra son 3 ème époux 10 ans plus tard.
C’est avec lui qu’elle viendra s’installer à la Gerbière, sur la commune de Méré, région qu’elle connaît grâce à ses fréquentations, notamment à Ravel et Dunoyer de Segonzac. La crise de 1929 obligera Maurice Gaudeket à revendre la maison.En 1941, Colette réussira à faire libérer son mari d’origine juive, prisonnier des Allemands. Elle est élue à l’Académie Goncourt et devient Grand officier de la Légion d’Honneur en 1953. Sa renommée grandit et ses œuvres sont mises en scène, avec notamment Gigi, jouée par Aurdey Hepburn.
Colette s’éteindra en 1954, alors que ses obsèques nationales lui offriront un dernier scandale, dans le refus de l’Église à un enterrement religieux puisque divorcée deux fois.
Retrouvez la deuxième maison de Colette à Méré, appelée « Le Parc », entre 1939 et 1941.